Benjamin Walker
Boston
Gravure sur bois au laser impression sur plexiglass

……..
Jean-Luc Souciet
Biologie
teachers-researchers Unistra

La génétique établit les cartes précises des chromosomes où sont étiquetés tous les gènes; ce qui est formellement identique à une ville où toutes les constructions humaines distribuées entre rues et avenues sont numérotées. Les chromosomes de la totalité des êtres vivants sont des enchainements linéaires de quatre motifs chimiques: les quatre bases A, C, G, T, qui génèrent une infinité de combinaisons. L’utilisation combinatoire de cet alphabet va produire les gènes que l’on est capable d’identifier en parcourant chaque chromosome, d’où le nom de carte de chromosomes. Mais on peut y découvrir plus; il y a les cartes et ce qu’elles montrent au premier coup d’œil, et puis ce qu’on pourrait appeler le “dessous des cartes” et ce qu’elles révèlent sur la société des Hommes lorsqu’on les fait “parler”, pareil au visiteur face à un tableau qui cherche à voir au-delà de ce qui est peint.

Le processus d’hybridation entre individus différents est une confrontation de deux cartes chromosomiques différentes qui provoque des ruptures à l’origine d’échanges, souvent létales; parmi celles qui subsistent très peu survivront longtemps. Pour les artistes c’est similaire ; ils se rencontrent dans une confrontation de styles et de visions; beaucoup s’arrêteront brutalement, rares seront ceux qui subsisteront longtemps.

Les fortunes des villes comme Strasbourg et Boston se sont construites, en partie, avec le commerce du sel, le conservateur des aliments; comme Pichia sorbitophila, elles avaient une affinité pour ce composant qui conserve. Ces deux villes de ces représentations graphiques ont réalisé une évolution rapide, environ 300 ans, ce qui est comparable aux quelques centaines de générations qui vont produire Pichia sorbitophila.

A genetic map is like a street map of a city: streets are labeled and buildings numbered. The chromosomes of all living beings are linear sequences of four chemical ‘letters’, the four bases A (adenine), C (cytosine), G (guaniine), T (thymine). The combinatorial use of this alphabet will produce the genes that we are able to identify by scanning each chromosome, hence the name of chromosome map.

But we can discover more. There are the maps that give an understanding at first glance and there is then the questioning of what lies beneath the maps…if we could make them ‘talk’, what would they reveal about the society which they represent? The process of hybridization between different individuals is the confrontation of two different chromosomal maps. This ‘confrontation’ creates a rupture, often lethal, and of the new genetic combinations that survive, they do not tend to last very long. For artists it can be similar; they meet each other in a confrontation of style and vision. Many will stop abruptly, but sometimes inspiration (hybridization?) will inform a new movement or style and have influence on future generations.

Cities like Strasbourg and Boston were built, in part, with the trade of salt, primarily as a food preservative. Pichia sorbitophila has an affinity for salt and thrives in a saline environment. The graphic representation of these two cities dates to about 300 years ago (1689 for Strasbourg and 1720 for Boston), which corresponds to the origin of the hybridization of the two parental genomes (P γ and P ε) of Pichia sorbitophila, and therefore the origin as a unique bacterial species.