James Zall

James Zall
Lateral geniculate nuclei
Photograph (diptych of double exposures)

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Mriganka Sur, FRS
Newton Professor of Neuroscience
Massachusetts Institute of Technology

I am a neuroscientist who studies brain mechanisms of vision. My laboratory examines: 1) how connections between neurons or brain cells of the cerebral cortex enable the brain to process visual information 2) how these circuits develop 3) how the visual environment influences their development. Alongside, we build new technologies to record and image the electrical activity of neurons, and computational methods to analyze them.

James Zall has created an artwork that both highlights and challenges our understanding of visual objects and space. Our brain crafts a unified view of the visual world from many separate views as our eyes dart from one part of a scene to another. By overlaying multiple exposures of different parts of a building facade, James highlights the fragmentary nature of vision. By weaving in rules of seeing, such as arches that provide continuity and window frames that capture lunette-like detail, James binds the image together. By juxtaposing pillars, brick walls, and octagonal lattices, with varying contrasts and highlights spanning a diptych resembling a stereogram, James challenges our notions of perspective. To me, the image brilliantly captures the complexity of vision.

James expertly utilizes his camera and even subverts its controls to take multiple exposures on a single film or digital frame. I was trained in engineering, and I deeply appreciate the intertwining of James’ art and technology – something that marks my own research, as well. Understanding how the brain works involves multiple levels of analysis, similar to creating and interpreting expressive art. My research often dwells in detail, focusing on narrow, seemingly fragmented questions that require stepping back to bind together and unify. And we scientists also first imagine in our mind the answer to a question and later examine it by experimentation, ultimately crafting new ways of seeing nature.

Je suis un neuroscientifique qui étudie les mécanismes cérébraux de la vision. Mon laboratoire examine: 1) Comment les connexions entre les neurones ou les cellules nerveuses du cortex cérébral rendent possible le traitement d’information visuelle par le cerveau 2) Comment ces circuits se développent 3) Comment l’environnement visuel influence leur développement. En parallèle, nous créons de nouvelles techniques d’imagerie qui enregistrent l’activité électrique neuronale, et des méthodes de calcul qui analysent cette activité.

James Zall a créé une oeuvre qui met en évidence les enjeux de notre compréhension des objets visuels et de l’espace. Nos yeux observent une partie de la scène et puis une autre, et depuis ces différents points de vue notre cerveau assemble une vue unifiée du monde visuel. En superposant des expositions multiples des différentes parties de la façade d’un bâtiment, James met en avant la nature fragmentée de la vision. En ajoutant des repères visuels, comme des arches qui assurent la continuité et des cadres de fenêtres qui capturent des détails infimes, James crée une image complète. En juxtaposant des piliers, des murs de briques et des transennes octogonales avec des contrastes et jeux de lumière variables rappelant un stéréogramme, James remet en cause nos conceptions de la perspective. À mon avis cette image capture la complexité de la vision avec brio.

James utilise son appareil photo de façon experte, et en détourne les contrôles pour capturer différentes expositions sur un seul film. J’ai une formation d’ingénieur et j’apprécie tout particulièrement les rencontres entre l’art et la technologie qui ressortent du travail de James – cette notion se retrouve également dans mon travail de recherche. Comprendre les fonctionnements du cerveau demande différents degrés d’analyse, ce qui ressemble à la création et interprétation de l’art créatif. Mon travail de recherche s’attarde souvent sur des détails, se concentre sur des questions aiguës, fragmentées en apparence, des questions qui demandent de prendre du recul. Et nous, les scientifiques, nous imaginons également la réponse à une question et l’évaluons au travers des expérimentations qui la suivent, créant dans l’absolu de nouvelles façons de voir la nature.