Gabriel Micheletti


Gabriel Micheletti
Le murmure des pierres
Impression et acrylique

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B. Lapointe (PhD) and G. Micheletti (MD)
Ingénierie du son
ARTE

Etat de la question
De nombreux acousticiens travaillent sur l’ambiance sonore des fonds marins. L’évolution technologique de ces dernières années a révolutionné la qualité des enregistrements eff ectués in situ et permis d’en reconnaître l’origine animale ou végétale. Cependant, parmi les sons ainsi enregistrés, certains ne peuvent s’expliquer que par une origine minérale. Le travail que nous présentons est en faveur de cette hypothèse.

Matériel et Méthodes
Nous avons mis au point un outil très performant, l’hydrophone diff érentiel: il permet d’enregistrer les sons émis dans un milieu aquatique en associant un cornet acoustique immergé dans l’eau à un ordinateur ultrapuissant. Cet hydrophone diff érentiel, équipé du logiciel Pepito sound, modifi é selon l’équation de SchmoldtLivingstone, et couplé au logiciel Castafi ore chromatique, permet de transformer l’immatérialité oscillatoire du son en signaux colorés facilement analysables à l’œil nu. Afi n de ne pas aggraver le bilan carbone de la planète par un long voyage qui nous aurait permis d’explorer les fonds marins au large des Bahamas, nous avons eff ectué nos expériences dans notre environnement immédiat, Le Schnokeloch, un ruisseau des Vosges bien connu des pecheurs de la truite arc en ciel. En février, 2018 nous avons enregistré et identifi é les sons émis dans le lit du ruisseau de la cascade du Nain vert sans Barbe par 48°3 mn et 38 secondes de latitude nord et 6° 39 mn et 39 secondes de longitude est. Ces enregistrements ont été eff ectués entre minuit et 3h du matin au minimum des ambiances sonores environnantes. En dépit de quelques déconvenues cette option s’est révélée judicieuse (1).

Résultats
Les résultats sont présentés dans les planches exposées: 1) Conditions a /A : la cascade est à plein débit La partie inférieure de l’image (en noir et blanc) montre les diff érents sites d’enregistrement (a1, a2 et a3). La partie supérieure de l’image présente la transcription chromatique de l’environnement sonore correspondant à chacun de ces sites d’enregistrement (A1, A2 et A3). 2) Conditions b/B : la cascade a été asséchée et débarrassée de toute végétation après détournement du cours d’eau en amont. Comme précédemment, la partie inférieure de l’image (en noir et blanc) montre les diff érents sites d’enregistrement (b1, b2 et b3). La partie supérieure de l’image présente la transcription chromatique de l’environnement sonore correspondant à chacun de ces sites d’enregistrement (B1, B2 et B3).

Discussion
On observe qu’après détournement du ruisseau, et assèchement de la cascade débarrassée de toute végétation, les plages chromatiques qui transcrivent l’environnement sonore résiduel persistent mais sont modifi ées par rapport à la situation de la cascade à plein débit. Les pierres sont les seuls éléments pouvant être responsables de cette activité sonore résiduelle. Ceci apporte la preuve irréfutable d’une activité sonore – imperceptible à l’oreille humaine- dues aux pierres. C’est ce que nous appelons le murmure des pierres.

(1) Un Grizzly des Vosges a détruit un certain nombre de données, donc le couple localisation /enregistrement ne soit pas systématiquement présenté.

The State of the Art
Many acousticians work on the sound background of the seabed. The recent technical evolution has brought a dramatic improvement in the quality of the recordings done in situ which has allowed us to recognize their animal or vegetal origin. However, among these sounds, some can only be explained through a mineral origin. The work that we present is in favor of this hypothesis.

Material and Methods
We have developed a very powerful tool, “The diff erential hydrophone” which allows us to record the sounds emitted in an aquatic environment using an acoustic horn immersed in water with an ultra-powerful computer. It is equipped with “Pepito Sound” soft ware, modifi ed according to the Schmoldt-Livingstone equation and coupled with “Chromatic Castafi ore” soft ware, making it possible to transform the oscillatory immateriality of sound into colored signals one can analyze with the naked eye. To avoid impacting the carbon footprint of the planet, we performed our experiments nearby in The Schnokeloch, a stream in the Vosges. In February, 2018 we recorded and identifi ed sounds emitted in the creek bed at “The Waterfall of the Beardless Green Dwarf ” at 48° 3’ 38” N latitude and 6° 39’ 39” E longitude. The recordings were made between midnight and 3 am, when ambient sound is the least detectable. Despite a few disappointments, this option proved judicious. (1)

Results
Results are presented in the poster: 1) Conditions a / A: the cascade is at full fl ow. The lower part of the poster (in black and white) displays the diff erent recording spots (a1, a2 and a3). The chromatic transcription of the corresponding sound environment can be seen in the upper part of the poster (A1, A2 and A3). 2) Conditions b / B: the waterfall is drained and cleared of vegetation aft er diversion of the course upstream. The lower part of the poster (in black and white) displays the diff erent recording spots (b1, b2 and b3). The chromatic transcription of the corresponding sound environment can be seen in the upper part of the poster (B1, B2 and B3).

Discussion
Aft er diverting the stream and draining the waterfall that had been cleared of vegetation, we observed the persistence and modifi cation of the chromatic transcription of the residual sound environment. The stones are the only elements which can be responsible for the residual sound environment. Th is brings the irrefutable proof of sound activity – imperceptible to the human ear – due to the stones. Th is is what we call “The Whisper of Stones”.

(1) A Grizzly of the Vosges destroyed some data; therefore we cannot systematically present locations coupled with their corresponding recordings.